Nous présentons aujourd’hui un article de fond rédigé par le Lieutenant-colonel Jacques Merlin, membre éminant de notre association, aujourd’hui disparu. Cette mise en ligne se veut également être un modeste hommage au travail qu’il a apporté à la symbolique en général et au profit de Symboles et Traditions en particulier.
Le lieutenant-colonel Merlin avait édité un CDROM présentant l’intégralité des insignes du Matériel des origines jusqu’en 2010. Celui-ci est aujourd’hui difficile à trouver. Il n’a pas été réalisé d’étude sur le sujet depuis cette réalisation de Jacques Merlin.
I – NAISSANCE DU SERVICE DU MATÉRIEL
Le service du matériel prit naissance en 1940. Jusqu’en 1945, il connut six années de gestation difficiles : celle de Vichy, de la résistance (voir S. & T. n° 132, page 7) enfin de la France Libre.
C’est le matériel de la France Libre, créé en 1942 « sur l’initiative des Alliés » et imposé par les Américains, qui apporte la grande nouveauté par la création d’unités mobiles de maintenance, avec une organisation calquée sur celle de « l’ordnance » américain dont le symbole est une grenade.
Le service du matériel y acquiert l’expérience du soutien au combat d’une grande armée moderne.
II – LE MATERIEL DE NOS JOURS :
La chaîne du matériel assure la gestion et la maintenance des équipements des forces terrestres. Il s’agit d’une composante à trois niveaux :
– Niveau central : La Direction centrale co-localisée avec le Service central à Versailles-Satory.
– Niveau régional : Une Direction régionale du matériel (DIRMAT) par Région terre.
– Niveau local : 15 formations zonales et 11 unités de maintenance régimentaire. :
– 8 régiments subordonnés aux brigades logistiques, à dominante projetable et composées en majorité de personnel militaire, stationnés à Laon Couvron, Bruz, Muret, Nîmes, Phalsbourg, Lyon, Mourmelon et Metz.
– 7 bases de soutien du matériel (BSMAT) subordonnées aux Directions régionales du matériel, à dominante fixe et composées en majorité de personnel civil.
– 11 unités de maintenance régimentaire, incluses dans les régiments soutenus :
2èmeREP, 501-503ème RCC, 6-12èmeRC, 1er-11èmeRC, 2èmeRD, 1er RA, 12èmeRA, 402èmeRA, 61èmeRA et GAMSTAT.
En 2002, la chaîne compte 12 477 hommes et femmes.
En 2003 sera mise en place la Structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels de la Défense qui prendrait en compte la majeure partie des missions du niveau central.
III – LES INSIGNES DU MATÉRIEL
Dès 1943, et très rapidement, le service du matériel s’attribue des traditions sans pour autant renier ses grandes origines.
Des symboles spécifiques au train des équipages d’artillerie et au service de l’artillerie sont ainsi utilisés ; en effet, les personnels, lors de la création du matériel, sont souvent issus de l’artillerie ou de la cavalerie. Des établissements du matériel ne sont-ils pas d’ex-parcs d’artillerie qui souvent réparent des chars, de l’armement etc. ?
A l’image de ces armes, on retrouve donc logiquement sur les premiers insignes, des couleurs (le bleu et le rouge étaient, d’autre part, les couleurs des calots portés à l’époque, semblables à ceux de l’artillerie), des canons croisés en sautoir, des bombes (grenades), des heaumes, des gantelets d’armure et des blindés.
Toutefois, la recherche d’un symbole relatif au soutien demeure primordiale. A la demande du général Pelletier d’Oisy, « l’attribut originel du matériel » (type I) est créé. Il est homologué par le service historique de l’armée de terre en 1947 sous le n° H 498.
D’argent, stylisé, il représente (figure 1) des lames de ressort d’essieu de véhicule (…qui soutiennent, supportent, amortissent en douceur et retrouvent toujours leur position initiale après l’effort…), bleu azur et surmontées d’une grenade d’argent à neuf flammes symbole des munitions. A cette époque, l’amicale du matériel lui adjoint deux clés plates (fabrication Drago de 12 x 20 mm).
En 1953, il est décidé de créer, pour l’apposer sur la plaque de ceinturon, un nouvel « insigne général du matériel » en remplacement de l’insigne précédent jugé trop… « armée de l’air ». Un « comité de sages », affectés à la direction centrale du matériel, choisit parmi différents projets celui proposé par un ancien artilleur : A.C. Merlin, alors commandant, père de l’auteur de la présente étude.
L’insigne choisi (figure 2) comporte :
Une roue crénelée d’argent à douze dents d’engrenage et parfois avec voile, symbole de la mécanique, et tout comme l’anneau, signe d’une communauté (absence de distinction ou de division), symbole de réserve sacrée, de lieu infranchissable sauf à l’initié, deux bombardes (canons) d’or croisées dans la position inverse de ceux de l’artillerie, symboles de l’armement mais aussi de la puissance, instruments de défense et de conquête, enfin une bombe à flammes (grenade) d’argent, symbole des munitions.
Tous ces éléments sont parfois utilisés par l’artillerie ; ils sont aussi présents sur certains des premiers insignes du matériel. Le rattachement au passé semble alors primer … et, comme l’a écrit un Poète du Céleste Empire : «…Si grand que soit l’arbre, ses feuilles retombent toujours vers les racines »…
Cet insigne, homologué en 1954 par le S.H.A.T. sous le numéro G 1102, devient « l’insigne général du matériel » (type II).
Tout comme l’insigne de type I, il est porté à cette époque au-dessus de (ou sur) la poche de vareuse ou de la chemise, et parfois, sur une épaulette par les jeunes. Il constitue enfin, depuis la suppression du calot, l’actuel insigne de béret du matériel dont il est l’emblème. Il figure depuis, en totalité ou en partie, sur une grande majorité d’insignes du matériel.
Les insignes homologués comportent presque toujours les couleurs du matériel et un élément se rattachant à l’insigne général du matériel de type I ou II (figure 3), voire des deux types (cas des insignes des bases de soutien du matériel).
Ils sont conformes aux directives du commandement et du S.H.A.T.
Ils se distinguent par différents critères énumérés de la façon suivante :
* Couleurs du matériel,
* forme générale,
* allégorie,
* localisation de l’organisme,
* mission,
* enfin devise ou sentence,
et ce, afin de leur conserver un caractère militaire (… à de rares exceptions près, …évidemment non homologuées…).
A –COULEURS DU MATÉRIEL
Dès sa création, le matériel, héritier sous Louis XV des compagnies d’ouvriers du régiment de fusiliers du Roy (1671), devenu le régiment royal d’artillerie et du train d’artillerie (1) créé le 13 nivôse an VIII (janvier 1800) par le premier Consul, adopte ses couleurs :
– gris de fer (devenu gris plomb, couleur principale). Selon Paracelse, le plomb serait l’eau de tous les métaux. Il symbolise la base la plus modeste d’où puisse partir une évolution ascendante,
– et bleu impérial (devenu bleu azur, couleur secondaire). Le bleu est la plus profonde des couleurs, la plus froide et la plus pure.
L’uniforme du train d’artillerie est fixé par décret du 16 thermidor de l’an IX (4 août 1801). Il comporte :
* gris de fer : – l’habit-veste taillé dans du drap, un passepoil de drap autour du collet, des revers et des parements, des grenades de drap qui ornent les retroussis, le gilet, la culotte de peau de mouton (d’usage quotidien), coupée en surculotte de drap, la capote, le fond du bonnet de police, le plumet en grande tenue (fiché dans le shako), enfin, un cordon à floches qui garnit le tronc du shako.
* bleu impérial : – Les collets, les revers et les parements, le passepoil placé autour des pattes d’épaule et des pattes de parement des poches en long figurées par ce même liseré, le pompon du shako, le liseré du bonnet de police, enfin les collets et les parements de la capote. Les boutons sont de métal blanc (argent) marqué de deux canons croisés surmontés d’une grenade avec, en dessous, le numéro du bataillon. Ceux du matériel sont d’argent, soit à coquille lisse, soit marqués de l’insigne général de type II (ou de celui du corps technique et administratif pour les officiers du service du matériel qui y sont rattachés).
B – FORME DES ÉCUS ADOPTES PAR LE MATÉRIEL
De conception très variée mais souvent classique, issus le plus souvent des règles de l’héraldique militaire, les insignes ont presque toujours la forme d’un écu, d’où peuvent déborder des éléments tels que canons, ancre de marine, flamme de grenade, dents de roue crénelée, extrémités d’une enclume etc.
(1) Le train des équipages militaires de transport a lui été créé en 1807 – Ne pas confondre.
On trouve ainsi les écus suivants : Rond dit « rondache », hexagonal, suisse, français dit « moderne », ovale, (dit aussi « écu de dame » au XVIIIème siècle – France), français ancien, carré (dit « en bannière » XIV et XVème siècle), pentagone, triangulaire (XIIIème siècle), rectangle, losange ou « rhombe » (XIIIème siècle), germanique (à échancrure ou targe XIVème siècle) : – figure 4 -, en triangle tronqué aux formes arrondies (XIIIème siècle), polonais (XVIème siècle) etc.
Certains insignes ne s’inscrivent pas dans un écu. Ils ont la forme d’une étoile chérifienne, d’un bouclier (arme passive, défensive, protectrice) ; d’autres ont la forme d’une tête d’animal (dragon, lion) ou encore celle d’un monument, d’une ogive gothique, d’alvéoles d’abeilles, d’une croix d’Agadès, d’un rechange technique, d’un parchemin, d’une ancre de marine (origine coloniale) etc. Ils comportent parfois une banderole (listel) sur laquelle sont inscrits le numéro, le sigle de l’unité, du régiment et quelquefois sa propre devise.
C – LOCALISATION DE L’ORGANISME SUR L’INSIGNE
Par attachement sentimental, souci d’une recherche d’identité ou signe de ralliement, le personnel éprouve souvent le besoin de faire figurer sur son insigne le pays, la région, la ville où il séjourne. Si cette idée est louable pour les organismes de commandement, les écoles, les centres d’instruction, les établissements d’infrastructure et les bases, elle pose un problème aux unités de soutien, souvent amenées à se déplacer. Elle est donc à éviter, de façon à conserver le plus longtemps possible un emblème identique, lui donnant ainsi une valeur historique pour des générations, cas de l’insigne de l’établissement du matériel de Neuvy-Pailloux homologué en 1948, sous le numéro H 655 puis G 4403 en 1996, porté durant des décennies.
1 – DÉFINITION DU PAYS OU DE LA RÉGION DE STATIONNEMENT
Les éléments, meubles ou figures de définition du pays (figure 5) ou de la région de stationnement, en silhouette sur l’insigne, sont très variés, preuve d’une fertile imagination : – tête d’indigène à chapeau conique (Non La), jonque, rizière, pousse-pousse (Indochine), emblème du pays (Arabie Saoudite), armoiries (écusson) de la région, carte du pays, (France, Indochine, Liban, Tchad, R.C.A., ex-Yougoslavie etc.), de la région, de l’île, tête de Maure animée et tortillée (Corse), zone forestière, casemate, tige de chardon (Lorraine) – Autres éléments : Croix de Lorraine (région Lorraine, mais aussi croix à signification mystique, attribuée par l’amiral Muselier, dont le père était lorrain, aux forces navales et aériennes libres le 3 juillet 1940, symbole de la résistance, par opposition à la croix gammée), croix d’Agadès dite croix du Sud, dunes (Sahara), palmier, croissant, étoile chérifienne, touffe d’alfa (AFN), arbres inclinés (région ou sévit le mistral), olives, montagnes (Ouarsenis, Kabylie).
Enfin, la forme de l’écu peut donner des indices sur le lieu de stationnement (écu allemand).
Certains animaux sont utilisés pour définir le lieu de stationnement : chamois, isard (Alpes, Pyrénées), lion (l’AFN, l’Atlas, Belfort), cigogne, oiseau de bon augure (AFN, Alsace), dromadaire (Sahara), éléphant, monture des rois qui symbolise la puissance et la stabilité (Indochine, Afrique), gazelle, symbole de vivacité, de vélocité, de beauté et d’acuité visuelle (Afrique), aigle (Autriche), dragon (qui évoque la silhouette de l’Indochine), zébu (Madagascar), cagou (Nouvelle-Calédonie).
Des divinités sont même utilisées (Cambodge), des monuments : pont (d’El Kantara ou de Sidi M’Cid sur les gorges du Rummel), koubba (AFN), pagode, église, mosquée, parfois un arbre : cèdre (emblème du Liban), un boutre, un phare – Rasbir (Côte française des Somalis / Djibouti), une fleur de tiare, un totem – tiki (Pacifique), un casque gaulois (Auvergne), une ancre de marine (territoires des anciennes colonies).
2 – DÉFINITION DE LA VILLE DE STATIONNEMENT
Tout comme ceux relatifs au pays et à la région, les é léments définissant la ville de stationnement peuvent être variés (figure 6) :
Armoiries de la ville, paysage (Mers El Kebir, Clermont-Ferrand), scorpion (Fort-de-l’Eau), palmier et crocodile (animal intermédiaire entre la terre et l’eau, symbole des contradictions fondamentales) marqués « Col Nem » (Nîmes), aigle (Pforzheim,
Brienne-le-Château (alérion (Lunéville), salamandre (Fontainebleau), ours (Berlin), château (Vincennes), château Raoul (Chateauroux), porte des Allemands (Metz), Porta Nigra (Trèves), porte d’arsenal, dragon (Toulon – Draguignan), grille et lanterne, porte de Graffe (Nancy), statue équestre de Jeanne d’Arc (Orléans), orgues (Dongermain), monument, citadelle (Verdun), bâtiment historique (Rouen), double pont (Deux-Ponts… le pont met l’homme sur une voie étroite où il rencontre inéluctablement l’obligation de choisir. Et son choix le damne ou le sauve…), Roi-Soleil (Versailles), porte fortifiée (Meknes), Notre-Dame-de-la-Garde (Marseille), cathédrale (Strasbourg, Bourges), mosquée (Tlemsen, Boufarik, Fes), fortifications (Meknes, Besançon), montagne (Fes, Grenoble), rocher (Santa Cruz dominant la rade d’Oran), baie (Tourane), fleur du houblon (Haguenau) enfin un arbre (Telergma où il n’y en avait qu’un, parait-il !…).
D – ÉLÉMENTS A CARACTÈRE ALLÉGORIQUE
Les insignes du matériel comportent souvent des éléments à caractère allégorique qui symbolisent la situation géographique, la mission ou le type d’unité. Ces éléments, attachants, sont toujours intéressants car difficiles à trouver ; ils personnalisent l’insigne par leur originalité et matérialisent la volonté dirigée vers un but.
1 – Situation géographique :
Flèche allant d’une carte d’Afrique à celle d’Indochine en passant par une carte de France marquée de la croix de Lorraine et rappelant les campagnes passées ; cigogne à plusieurs têtes debout dans un seul nid pour plusieurs entités faisant, dans un même lieu, corps et cohésion. Lever de soleil derrière des sapins pour une unité placée «face à l’Est», en Forêt Noire (figure 7).
2 – Mission, matériel soutenu :
La mission de l’organisme de direction, de l’établissement, du régiment, du bataillon, de la compagnie, présente des symboliques diverses :
– Lampe à …huile (vasque) : symbole du contrôle technique, elle éclaire le commandement (…les huiles…) sur l’état des matériels ; Branche de laurier : école ; Eclairs, foudres, électrons : soutien des matériels électroniques ou de transmissions ; Flammes, éclairs d’une explosion : artifices et munitions ; Corne d’abondance, symbole de profusion gratuite des dons divins, parfois utilisée par l’intendance et le commissariat de l’armée de terre : stocks disponibles, … confortables… ; Père Noël qui livre, toujours …parachutable ;
Jeep accidentée, édentée, écrasée contre un …palmier… : réparation des …outrages du temps ou de la …distraction ; Piston de moteur dans une roue crénelée : on répare ce qui fait fonctionner les autres ; Personnage portant un obus, réparant un véhicule, indigène écoutant un moteur avec un stéthoscope ; Profil d’hélicoptère, ailes plus étoile : soutien des avions légers, des hélicoptères (les ailes te portent, l’étoile te guide), des parachutes ; Deux colonnes (éléments essentiels d’architecture), qui supportent une demi roue crénelée : la réparation et l’approvisionnement sont les deux principaux piliers de la maintenance des matériels techniques ; si les colonnes sont de style « ionique », cela concerne aussi les matériels… électroniques… (jeu de mots… ). Ebranler ces colonnes c’est menacer l’édifice tout entier. Elles sont le support de la connaissance.
au jour prévu… et à qui on peut commander …n’importe quoi… ; Une main qui porte un blindé : soutien ; Géant (qui ne peut être vaincu, symbolisant les forces de la nature), Atlas (Atlante) soutenant un char, une roue crénelée ou bien l’insigne du Matériel : …il est « condamné » à soutenir le poids du maintien en condition… ; Dextrochère (symbole de force) ailé brandissant une clé plate : mécanicien
L’épée est un symbole de l’état militaire, de la bravoure et de la puissance. Le glaive tranche, l’épée transperce ; elle est aussi symbole du verbe, car la langue a comme l’épée deux tranchants. L’épée s’identifie à l’axe de la balance, elle sépare le bien du mal et frappe le coupable. On trouve l’épée (ou le glaive) sur de nombreux insignes, en particulier dans les commandements et les écoles. Sa taille sur l’insigne est parfois fonction des fantasmes…
Parfois, des animaux symbolisent la mission sur les insignes, tels le dromadaire : économe, qui transporte, traverse le désert, et livre le matériel ; L’éléphant qui porte une enclume : engin de levage, de dépannage lourd et ses outils ; Une fourmi soutenant un véhicule, un blindé… léger : c’est une ouvrière, organisée, humble mais puissante (figure 8). Enfin le pélican, animal aussi utilisé par le soutien logistique : il stocke et ravitaille.
3 – Caractère de l’unité :
Des éléments variés symbolisent sur l’insigne la personnalité de l’entité :
Epée haute : prête à se battre ; basse, elle est en arrière : service. Abeille : ouvrière, travailleuse, infatigable, disciplinée, organisée, qui sait se défendre ; Fourmi : activité industrieuse, vie organisée en société, patience, prévoyance, modestie ; Coq gaulois : symbolise la France à certaines époques de son histoire (figure 9) ; Gazelle : rapidité ; Tortue ailée : masse, force têtue, puissance évoquée par ses quatre courtes pattes, stabilité, blindage. Ailée, elle va encore plus vite que le lièvre… ; Salamandre : accoutumance au feu… de l’ennemi ; Taureau : puissance et fougue irrésistible, symboles de l’esprit mâle et combatif ; Lion : incarnation du pouvoir mais aussi de la sagesse ; Griffon, puissant dans les airs (aigle) et sur terre (lion) ; Aigle : les rois et les chefs de guerre empruntent ses attributs pour participer à ses pouvoirs de pénétration, de courage et de force ; Chien : dévotion, fidélité, mais… prends garde ! Phénix : unité toujours recréée après avoir été dissoute, irréfragable volonté de survie ; Heaume (symbole d’invisibilité, d’invulnérabilité et de puissance) en principe réservé à la cavalerie et à la gendarmerie ; Armure, bouclier, cuirasse (corselet), gantelet : blindage, protection, idéal de chevalerie se résumant en un accord de loyauté absolue envers des croyances et des engagements auxquels toute la vie est soumise, mais aussi métal, … absence de rouille…, « Quand ça rouille, on dérouille » : devise lue sur la porte d’un atelier auto à Djibouti… ;
Cheval ailé : Pégase, évoquant la rapidité et la puissance. Fils de Poséidon et de la Gorgone Méduse, il est lié aux orages « portant le tonnerre et la foudre, pour le compte du prudent Zeus » ; La foudre (éclair) marque la toute puissance du Dieu suprême ; elle est symbole de vie et de pouvoirs fertilisants.
Chiffres de style cristaux liquides : premier essai vers la modernité.
E – ÉLÉMENTS NON ALLÉGORIQUES
1 – Matériels soutenus ou livrés :
Des insignes portent « en clair » des éléments en silhouette qui symbolisent les matériels soutenus ou livrés : pneu, munitions (boulets, obus, bombe, cartouche, grenade à fusil ou à main, obus de mortier, roquette, fusée, missile, LRM, vecteur Pluton), conteneur de munitions, rechanges livrés en vrac, armement (canon, mortier, mitrailleuse, fusils divers), véhicules (blindés divers, camions spécialisés, Jeep, volant), groupe électrogène, tourelle de blindé, sabre, hélicoptère, hélice, parabole d’antenne de faisceau hertzien, antenne radar, parachute, ordinateur (soutien électronique), téléphone, selle de cheval (soutien des cuirs), piston, vilebrequin (réparation des moteurs, livraison de rechanges auto), clé plate ou à molette (outillage) enfin un livre (documentation), le tout constituant une sorte d’inventaire à la Prévert… pour ne pas dire à la Dubout… (figure 10).
2 – Matériels utilisés :
Les insignes portent parfois « en clair » le matériel utilisé pour assurer la mission (figure 11) :
Char de dépannage, camion lourd de dépannage Wrecker, « CLD », véhicules divers, élévateur, portique de levage, palan, moufles, chaînes, crochet (moyens de levage et de dépannage), clé à molette, clé plate, tenailles, pied à coulisse, marteau (qui ne devient actif que par l’intermédiaire de celui qui l’utilise ; symbolique d’une force instrumentale mue et contrôlée par une force supérieure. Il est lié à la fabrication de la foudre. Créateur et destructeur, c’est un instrument de vie et de mort) ; Compas (emblème des sciences exactes), il sert à tracer le cercle tandis que l’équerre trace le carré ; Appareil de visée (optique, optronique) ; Ecrou, ressort, enclume (épouse du forgeron en Afrique d’où sortiront ses œuvres), feu de la forge (le forgeron, comme la foudre est le principe actif et fécondant), chalumeau en action, tablier du forgeron (emblème du travail), bâtiment de style usine avec cheminée .. et fumée…
Il est à noter que dans les années 40, quelques créateurs d’insignes du matériel, suivant la mode, ont été quelque peu influencés par la bande dessinée ou par Walt Disney ; Cela s’est fait pour d’autres armées ou armes et ne représente pas toujours, disent certains, le bon goût français.
Au fil des années, lors de leur création, des insignes font l’objet « d’erreurs » (volontaires ou involontaires) : Animaux « à l’envers », (en effet, suivant les règles héraldiques, les animaux, véhicules, armes etc. doivent observer, aller et viser vers la gauche, senestre,quand on regardel’insigne, soit à dextre de l’écu ou bouclier, ce dans le sens de l’action, face à l’ennemi… Sinon on fuit ! … De nos jours, probablement dans un souci de plus grande lisibilité, on tend à l’inverse, à faire aller l’action de la gauche vers la droite, dans le sens de la lecture ou de la …B.D. …
Des insignes de formes héraldiques …féminines, ovales ou en losange, sont créés… (régiment de la Reine)…, aucune ressemblance en général, avec celles des mécanos et autres magasiniers du « Matos »…
Des matériels qui avec le temps deviendront rapidement obsolètes, sont apposés sur des insignes. Des figures sont mêmes copiées sur des emblèmes civils (lion des automobiles P.) ou encore un animal emblème de banque !
Les couleurs du matériel sur quelques insignes ne sont pas placées dans le bon ordre (insigne de la direction centrale du matériel !) ou sont parfois bafouées ; Ainsi on trouve toutes sortes de gris et de bleus, voire pas de gris du tout mais seulement du bleu, alors que le gris est la couleur première. Il est à noter que pour simplifier les marchés, le gris « plomb et le bleu azur » sont appelées « gris perle et bleu ciel » dans les textes du commissariat de l’armée de terre (IM 10.200 modifiée).
Des «éléments du matériel», lames de ressort, roue crénelée, grenade, sont, en Indochine, placés par erreur «entre les griffes du dragon d’Annam» ; Cela se dit pour d’autres armes (légion etc.)…
Pour le matériel, des canons sont quelquefois « à l’envers » ; ils sont placés tels ceux figurant sur les médaillons d’agrafes de ceinturon d’officiers, comme ceux de l’artillerie ! Parfois ils sont d’argent et non d’or, …par mesure d’économie.
D’autres insignes sont trop chargés (la sobriété d’un insigne accroît sa beauté et sa valeur). Enfin des écus reprennent un profil d’origine étrangère sans filiation historique ou territoriale clairement reconnue. Certains semblent trop grands et dépassent 40 mm de largeur et atteignent 70 mm en hauteur ! (Comme pour la longueur d’épées non maniables… S’étendre sur la motivation de certains commandements, certaines écoles ou promotions, d’avoir un insigne plus volumineux que celui des autres… pourrait être mal considéré…).
… Petites distractions que ces « erreurs », que seuls les maniaques dans le domaine du militaria et les initiés peuvent découvrir…
… « L’ennui naquit un jour de… l’uniforme ôté « …
F – DEVISES
Une soixantaine de formations du matériel a éprouvé le besoin de porter une sentence sur leur insigne.
Concises, issues parfois, semble-t-il, des …pages roses du « Petit L. illustré », certaines de ces devises peuvent apparaître aujourd’hui désuètes. Quelles qu’elles soient, respectons ce choix. Nous ne connaissons pas les motivations qui ont amené telle ou telle inscription sur l’insigne. Il est certain qu’elles n’ont pas été apposées sur ordre du commandement dont seul l’aval était donné (insignes homologués).
Quelque fantaisie, sans doute motivée, a cependant vu le jour, en particulier en opérations, ou sur des insignes non homologués. Les unités de l’avant en avaient bien besoin pour se donner du courage ! Cela ne peut qu’ajouter au sympathique folklore de l’époque…
…Les mécaniciens, les munitionnaires et autres approvisionneurs, en 43-45 ou en Indochine, etc. n’en étaient pas moins efficaces…
* ESSAI DE CLASSEMENT DES DEVISES APPOSÉES SUR LES INSIGNES DU MATÉRIEL
On distingue les devises se rapportant à la grande unité, celles attachées à la mission, à l’efficacité mais surtout
au service à rendre ; enfin celles plus allégoriques et …motivantes.
1 . DEVISES DE LA GRANDE UNITÉ :
« Rhin et Danube« , cri de ralliement de la division, « France Libre », devise de la résistance,
« France d’abord« , devise de la 5ème DB.
2 . DEVISES ATTACHÉES A LA MISSION :
« Oyez, voyez« , (établissement cinématographique et photographique des armées),
« Nous les faisons tous rouler« , (compagnie coloniale de réparation de pneumatiques),
« Je tombe à pic » (approvisionnement en munitions),
« Répare et repart » (figure 12),
« Si peux, dois« , « Je parviendrai« , « Toujours plus« , « Toujours plus efficace« , « Toujours mieux« , « Vite et bien« , « Quand même« , « Res non verba » (des réalités non des paroles), « Bis dat qui dito dit » (Qui oblige promptement oblige doublement), « Maintenir« , « Je soutiens« , « Réunir, soutenir« , « Prévoir, pourvoir« .
La notion du service à rendre est souvent prépondérante : « Les combattants tu serviras jusqu’à complet épuisement ; digne d’eux te révéleras, bien qu’en œuvrant obscurément » (extrait du décalogue de l’artificier, du capitaine Henri Martin – 1945) :
« Rendre service« , « Rendre service à tous« , « Servir avec honneur« , « Servir sourire« , « Rendre service à tous, avec le sourire toujours« , « Servir« , « Servir gaiement« , « Servir toujours plus« , « Réunir soutenir servir » (amicale), « Ensemble, servir au nom de la France » (Liban), « Seu pacem seu bella gero » (Je sers aussi bien en paix qu’en guerre), « Soutenir sans subir », enfin en 2001, les devises ne sont pas mortes…, celle de l’ESAM, « Bien apprendre pour mieux servir ».
3 . DEVISES « MOTIVANTES » :
« Primus » (le premier), « Premier partout« , « Tout ou rien« , « Qui vult potest » (Qui veut peut) – figure 13 -,
« La patience est ma force« , « Sans trêve pour tous« , « Plus est en nous« , « Aequo animo » (Avec constance),
« Seul de sa trempe« , « Savoir faire« , « Toujours prêt« , « Toujours prêts« , « Qui peut doit« , « Malgré« , « Premier exige« ,
«J’y vis et je l’éteins », devise de François 1er, qui peut librement se traduire « Je l’entretiens et je l’éteins« , …sans doute le matériel et le dû…, » (au feu J’y vis) et je l’entretiens« , « Festina lente » (Hâte-toi lentement, devise d’Auguste), « Vouloir et prouver« , « Nec pluribus impar » (Supérieur aux autres)… orgueilleuse devise de Louis XIV, (sur un insigne de promotion), « Ad augusta per angusta » (De brillants résultats, par de petits moyens …traduction « libre »), « Là où il y a une volonté, il y a un chemin« , « De alteris curo » (Du fait des autres, je répare).
« Per fas et ne fas » (Par toutes les voies, par tous les moyens possibles) …Les anciens disaient à propos des mécaniciens : « Ceux du matériel ont quelquefois la pièce, mais ils ont toujours de la ficelle dans leur poche« …
La devise « Ils y croient tous !« , apposée sur l’insigne de la direction du service du matériel de la première armée française, mérite d’être signalée. Fabriqué à Oran en 1943 il représente de façon allégorique le service du matériel sous la forme d’un Père Noël portant un lourd sac duquel sortent un char, un canon,une Jeep et un fusil..
Ou cette autre devise « Au sein du matériel, jamais rien ne rompra la chaîne qui unit les fils qu’à Saint-Eloi Sainte-Barbe confia » (inscrite sur la médaille de l’amicale des artificiers – voir illustration page 70, volume II).
Autres devises « intéressantes », qui n’ont pas été portées sur l’insigne : Celle apposée sur le portail d’entrée du camp général de Lattre de Tassigny à Villingen où était cantonné en 1945 un bataillon du matériel : « Avec le sourire, l’effort dans la joie »… souvenir probable de chantier de jeunesse… ou bien celle, en 1947, remarquable, d’une école du Matériel ; non portée sur l’insigne (EMPT) : « Surtout qu’on nous attende » …
Enfin, notons qu’il est préférable et honorifique, sans être présomptueux, que certaines de ces dernières sentences soient attribuées au matériel par d’autres armes plutôt que par lui-même : « Premier partout« , « Seul de sa trempe« , « Toujours prêt« , voire attribuées par un chef prestigieux : le général BROSSET commandant la 1ère DFL, avec cette sentence gravée sur l’insigne : « S’ils sont fiers d’être eux-mêmes, ils ne le sont pas sans raison« … (24 juillet 1944).
IV – SAINT ELOI
Saint Eloi, 588 ? – 659, patron des orfèvres, graveurs, forgerons, chaudronniers, horlogers, taillandiers, serruriers, bourreliers, voituriers, maréchaux-ferrants, carrossiers etc. est naturellement le saint patron du matériel pour son savoir-faire et son amour du travail bien fait : « Clotaire II lui donne de l’or pour confectionner un trône. Par son habileté et son sens de l’économie, avec cet or, il en fabrique deux ! Et même rend du métal précieux ».
(Se référer au remarquable ouvrage de Jacques Duquesne : Saint Eloi, Librairie Arthème Fayard septembre 1985).
L’art de travailler le fer est parfois considéré comme secret royal ou sacerdotal. S’il est capable de forger le cosmos, le forgeron n’est pas Dieu…
Le saint personnage, parfois Vulcain, figure aussi sur quelques insignes du matériel (figure 14).
V – CONCLUSION
Non homologués avant 1945, voire au-delà, souvent fabriqués par la maison Drago, parfois Arthus Bertrand, Augis ou Fraisse etc., les insignes du matériel font généralement l’objet d’un tirage limité. Certaines unités formant corps, à faible effectif, ne durèrent que quelques mois, voire quelques semaines… !
En conséquence, de nombreux insignes sont très rares et donc introuvables.
Moins recherchés que ceux d’autres armes plus anciennes ou jugées plus attrayantes, il existe néanmoins près de 800 insignes du matériel ! Non compris ceux des unités appartenant à une formation interarmes (BS, GST, RS, BCS et RCS ou élément de soutien logistique en opérations). Ce nombre important vient des restructurations nombreuses et surtout du fait que les compagnies du matériel forment le plus souvent corps et se voient, en conséquence, attribuer un insigne homologué.
Les insignes disponibles à la vente restent d’un prix normalement abordable et n’ont, semble-t-il, pas encore fait l’objet de copies, de faux et d’autres tirages clandestins, jugés peu rentables… de ce fait, le collectionneur « du matériel » peut encore dormir serein, ce qui n’est hélas pas le cas pour d’autres armes…
Cette étude est dédiée à toutes celles et ceux qui ont servi ou servent encore, sous les couleurs du matériel :
« Gris plomb et bleu azur ».
… ET PAR SAINT ELOI, VIVE LE MATÉRIEL !
ILLUSTRATIONS
Insigne 1 : Insigne général du matériel type I, homologué H 498 en 1947.
Cet insigne fait l’objet d’un grand nombre de variantes. Grenade à flamme « échevelée »: insigne non
homologué ; A flammes « pleines », insigne homologué ou non.
Insigne de fabrication locale d’AFN peint (dont un modèle a 46 mm « d’envergure » au lieu de 58).
Locale d’ Indochine peint,Sans fabricant, sans numéro d’homologation (variantes de couleurs),
Augis avec centre émaillé,
A.Mardini, Dr P Ber d, Dr PN d, Dr PN OM d, Dr P. Un insigne (Dr P sans n°) porte en creux, sur le
corps de la bombe, l’emblème des TAP (service du matériel des troupes aéroportées).
Enfin petits modèles de boutonnière Augis et Drago. Retirage en 1993 à l’occasion du cinquantenaire du
matériel, marqué au dos « le cinquantenaire ».
Insigne 2 : Insigne général du matériel type II, homologué G 1102 en 1954.
Cet insigne fait l’objet d’un grand nombre de variantes : Sans numéro d’homologation au dos et sans
fabricant, roue à 11 dents (1er tirage), Dr P à 12 dents, sans fabricant, roue crénelée plus petite
16 mm au lieu de 25 mm. Homologué : Dr P d, Arémail, sans fabr., AV, Dr P. Un modèle comporte
une rondache des TAP sur le corps de la grenade (soutien matériel des troupes aéroportées).
fabrication allemande en tôle peinte (Moker). Non homologué.
Insigne 3 : Service du matériel des troupes d’occupation en Allemagne. Fabrication allemande de 1945 tôle peinte (Moker). Non homologué.
Insigne 4 : 552ème compagnie renforcée de réparation du matériel d’Offenbourg (forces françaises en Allemagne),
issue de la 401ème Compagnie de réparation du matériel le 1.10.1971 et qui donne naissance au 53ème
groupement de réparation du matériel en 1978. Insigne homologué G 2357 en 1973. Drago Paris, variantes
de dessin , roue crénelée plane ou creuse.
Insigne 5 : 7ème compagnie coloniale d’ouvriers du service du matériel de Mytho (Indochine du Sud) 1947, issue de
La flottille divisionnaire de la 3ème DIC (flottille opium) et de l’atelier fluvial des troupes françaises
d’Indochine du sud. Insigne peint, de fabrication locale d’Indochine, non homologué.
Insigne 6 : Établissement régional du matériel de FES, type I (Courtois), non homologué.
Insigne 7 : 608ème Compagnie Magasin de Rastatt, créée en 1960 (204ème bataillon du matériel). Chargée de
l’approvisionnement en rechanges. Puis unité élémentaire du 6ème régiment du matériel en 1985.
Homologué G 1832 en 1961. Drago (variantes de vert; certains insignes sont matriculés au dos.
Insigne 8 : 3ème compagnie moyenne de réparation auto du 662ème bataillon de réparation du matériel.
Créée à Tunis le 25.9.43. Alger en février 44, campagne d’Italie (2ème DIMA/1ère AF) puis Offenbourg
(TOA) en mai 1945. Devient 303ème compagnie moyenne de réparation auto le 1er juin 1946.
Insigne Augis en aluminium peint, (fabriqué fin 1943 ?), non homologué.
Insigne 9 : 22ème compagnie magasin du service du matériel. Alger, Corse, TOA, 1944 à 1946, puis 601ème
compagnie magasin. Fabrication locale d’Allemagne peinte (Moker ?), non homologuée.
Insigne 10 : 23ème Compagnie magasin. Campagne d’Italie, Relizane en 1944, puis 602ème compagnie magasin en
1946. Augis, alu peint ou de métal émaillé , non homologué.
Insigne 11 : 305ème compagnie moyenne de réparation auto, Autriche. insigne type I, émaillé, fabrication locale de
Vienne. Non homologué.
Insigne 12 : 674/1 compagnie lourde de réparation auto du 651ème bataillon de réparation du matériel.
Saïgon en 1946. Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Ex 642ème compagnie d’assemblage du
matériel. Insigne type IV, dessiné par le SLT Michaïlesco et un ouvrier vietnamien et retiré tout de suite du
service par son caractère jugé « trop colonialiste ». Peint, de fabrication locale d’Indochine.
Insigne 13 : 664/2 compagnie de réparation d’engins blindés. Casablanca. Ex 662/2 CREB en février 1944, puis
482ème CREB en juillet 46. Métal blanc léger, peint et de fabrication allemande de 1945 (Moker).
Insigne 14 : 4ème régiment du matériel créé à Fontainebleau le 1er juillet 1985. Insigne (Vulcain) homologué
G 3287 en 1985. Delsart (insigne marqué au dos Delsat) et Martineau.